lundi 13 mai 2013

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jeudi 4 avril 2013

Extraits choisis du livre

L’Union européenne, est à la dérive. La question commence à être posée de sa fin possible, à travers les difficultés récurrentes de la zone euro et l’inefficience de ses principaux rouages.
Le repli sur ses vieilles nations serait-il pour autant la planche de salut d’une expérience malheureuse et qui aurait tourné court parce qu’elle allait à contre-sens de l’Histoire ? Certainement pas, quand on constate que tous les pays européens présentent, à des degrés divers, le même syndrome caractéristique des fins de cycle civilisationnel. 
Plus que jamais, le seul recours est dans la construction de l’Etat européen, par et pour les peuples d’Europe.


jeudi 28 mars 2013

Présentation du livre

« Bien entendu, on peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant "l’Europe !", "l’Europe !", "l’Europe !", mais cela n’aboutit à rien et cela ne signifie rien. » 
Charles de Gaulle, Discours et messages 

La sentence gaullienne a frappé les esprits. Elle a visé juste jusqu’à aujourd’hui. Mais, n’est-ce pas faute d’avoir abandonné notre communauté de destin, l’Europe, aux mains des seuls politiciens et des eurocrates ? 

L’Europe n’appartient-elle pas d’abord aux Européens ? Comment, dans le même temps, peut-on laisser certains expliquer que l’Europe est la cause de tous nos maux alors que l’idée européenne est la solution face à la mondialisation ? 

Des Thermopyles au Traité de Rome, des tranchées de Verdun aux travées du Parlement Européen à Strasbourg, les Européens ont su résister, dépasser leurs querelles, créer, et innover. 

Et si la prochaine innovation était institutionnelle ? 
Et si l’on construisait enfin l’Europe, une autre Europe, notre Europe ? 
Face à la crise, et contre les fauteurs de décadence. 

Naturellement engluée dans un brouillard libéral et mondialiste, l’Europe navigue à vue. 
Face au monde multipolaire qui se dessine, et comme à chaque rendez-vous avec l’Histoire, l’Europe devra choisir entre la puissance ou la mort. 

La mort, c’est subir la crise, accepter le déclin, décourager ses forces vives et laisser fuir sa jeunesse pour ne devenir qu’une ombre de ce que les Américains appellent déjà « la vieille Europe », celle des musées, des maisons de retraite et des souvenirs. 
La puissance, c’est envisager le renouveau, le dépassement des États-Nations, la construction d’un État européen volontariste et pragmatique. Fédéral et régional, afin de respecter et de protéger la diversité culturelle des peuples européens, il se doit d’être en mesure de répondre aux attentes sociales des populations. Fort et puissant afin de promouvoir et de défendre, au delà de toute idéologie, les intérêts matériels et immatériels, les valeurs et les traditions culturelles des Européens, il doit oser rayonner à travers le monde. 

Cri d’alarme et cri du coeur, ce livre appelle à un élan collectif vers un État européen, un Etat d’urgence ! Il est temps que le cabri se fasse loup !

Préface du livre, par Dominique Venner



Quand l’Europe s’éveillera…

En France, pays réputé pour être le plus pessimiste d’Europe, on confond volontiers la souveraineté étatique et l’identité. On pense que les abandons de souveraineté sont des abandons d’identité. Pourtant, rien n’est plus faux. La souveraineté n’est pas l’identité. Les Français sont victimes d’une illusion héritée d’une vision historique déformée. Contrairement à l’Italie qui n’eut jamais d’État unitaire avant 1864, ou à la nation allemande qui s’en est passée pendant six siècles, de 1250 à 1871, la France n’a pas connu de genre d’expérience. Sinon pendant quelques décennies du XVe siècle, l’État unitaire s’y est maintenu sans discontinuer, avec des hauts et des bas, depuis la fin du Moyen Âge. De là une relation causale inscrite dans les esprits français entre souveraineté et identité. C'est même devenu une sorte de dogme, entretenu par l'enseignement jacobin de l'histoire. La nation française serait une création de l'Etat et, privée de ce dernier, elle serait en péril de mort ou de dissolution.

Si cela était, une telle nation ne vaudrait pas cher, ce serait une coquille vide. Mais c'est faux. Certes, personne ne contestera que l'Etat, royal ou républicain, a édifié en France le cadre politique et administratif de la nation. En revanche, il n'est pour rien dans la formation de sa substance. Il n'est pas le créateur du peuple français ni la source de son identité. Et cela, l'histoire le démontre.

Reportons-nous rapidement aux origines, précisément au Serment de Strasbourg, publiquement prêté en février 842 par Charles de Chauve et Louis le Germanique, petits-fils de Charlemagne. Le texte faisant foi fut rédigé en roman (français ancien) et en tudesque. Il s'agit du plus ancien document connu attestant une séparation linguistique entre barons francs germanophones et francophones issus de la même souche. Le Serment de Strasbourg est en quelque sorte l'acte de naissance officiel des Français et des Allemands avant la France et l'Allemagne. En ce IXe siècle, sans qu'il n'y ait jamais d'Etat national, deux peuples frères différents sont déjà attestés par l’autogenèse de deux langues distinctes.